"Les dangers de l'islamolâtrie" Par Mohamed Guadi ; Ibn Warraq, Rachid Kaci, Aziz Sahiri, Latifa Ben Mansour
Dorénavant, en France, il suffit que quiconque porte sur l'islam et ses fondements un regard sceptique pour qu'immédiatement des associations, pompeusement autoproclamées "antirascistes", et des grands quotidiens politiquement corrects s'indignent et constituent un front commun contre celui qui a osé " dire du mal du Prophète". Le géopolitologue Alexandre Del Valle en a fait récemment l'amère expérience, lui qui vient d'être victime d'un véritable lynchâge médiatique dans Le Monde des 12-13 mai derniers sous la plume de Xavier Ternisien, auteur dun article en première page « Les dangers de lislamophobie », où del Valle est non seulement taxé dislamophobie mais est rendu responsable des mosquées qui brûleraient en France ou autres actes anti-immigrés arabes, selon lui supérieurs en nombre aux actes anti-juifs. Outre lamalgame inadmissible entre islamo-scepticisme et xénophobie, nous tenons à nous élever contre le procédé consistant à diaboliser, soumettre à la reductio ad Hitlerum, mettre à l'index un écrivain dont la seule faute est de ne pas être idéologiquement conforme. Alexandre Del Valle est taxé "d'islamophobie" parce quil dénonce l'intolérance de l'orthodoxie islamique sur laquelle sappuie lislamisme. Musulmans nous mêmes, nous estimons que chacun a parfaitement le droit d'émettre une opinion critique vis-à-vis de la religion de Mahomet comme vis-à-vis de nimporte quelle religion. Les critiques émises à l'encontre du christianisme et du judaïsme sont courantes. Rien ne saurait justifier une "exception islamique", car l'Islam appartient au patrimoine de l'Humanité, comme le rappelle le Grand Mufti de Marseille Souheib Bencheikh. De nombreux intellectuels musulmans reconnus et respectés, peu suspects "d'islamophobie" ne disent d'ailleurs pas autre chose que Del Valle (Ibn Warraq, Mohamed Charfi, Mohamed Talbi, Abou Zeid, etc). Aussi, M. Ternisien, incapable de démonter les thèses argumentées du jeune chercheur, qui a enquêté notamment sur les liens entre les islamistes et les milieux antisionistes dextrêmiste-droite et dextrême-gauche, tente de disqualifier Alexandre Del Valle en laccusant successivement davoir assisté à un colloque de la « nouvelle droite » en Lombardie en 1994 où aurait été présent l'éditeur italien des Protocoles des Sages de Sion, Claudio Mutti, alias Omar Amine (lequel nest jamais venu à ce colloque !) , comme si cette seule présence suffisait à faire de del Valle un élément « fascisant », puis de sêtre exprimé devant des milieux catholiques traditionnalistes et même juifs, lassociation Bnaï Brith ayant apprécié son « islamophobie », selon Le Monde. Outre quil sagit là dune véritable inquisition, lon omet de préciser quAlexandre del Valle critique Claudio Mutti et la nouvelle droite dans tous ses écrits et conférences, quil a également été invité dans des mairies communistes, des radios de gauche et arabes, au Grand Orient et a même été encensé dans des journaux arabes comme Le Matin ou lOrient le Jour!. Hélas, ceux qui tentent de mettre Del Valle à l'index n'ont même pas pris la peine d'approfondir ses ouvrages ou découter sa défense. Mais il y a encore pire. Connu pour ses positions courageuses contre lislamisme et en faveur des démocrates musulmans, del Valle est littéralement livré à la vindicte verte par Xavier Ternisien qui révèle par trois fois le patronyme de lauteur, lequel a pourtant averti le journaliste des menaces de mort qui lui sont régulièrement envoyées. Ce type de procédés nous rappelle une époque sombre La tentative de lynchâge (médiatique) de Del Valle laisse craindre que ce sont en réalité tous ceux qui ne se conforment pas à la vague "islamiquement correcte" qui sont potentiellement menacés par les nouveaux « Maîtres-censeurs » (Elizabeth Lévy) dont les méthodes empreintent à la fois aux tribunaux de l'Inquisition et aux oukazes trotsko-staliniennes. On s'étonnera par ailleurs que les mêmes censeurs si prompts à dénoncer " l'islamophobie " d'Alexandre del Valle ne nous aient pas gratifiés d'articles aussi "vigiliants" sur la Voie du Musulman, livre à succès du leader salafiste Aboubaker Djaber El-Djazaïri, fort populaire dans les banlieues. Dans la dernière partie, certains passages constituent de véritables appels au meurtre. Que le lecteur juge lui-même plutôt les propos d'un authentique fasciste vert, quant à lui présenté dans Le Monde comme un représentant de la tendance "modérée du salafisme » : " il est du devoir de tous les musulmans, formant un seul état ou des Etats séparés, de se doter de toutes sortes d'armements et de se perfectionner dans l'art militaire, non seulement défensif, mais aussi offensif, pour que le Verbe de Dieu soit le plus haut et pour répandre la justice et la clémence sur terre " (page 371). On pourrait citer également Le Licite et lIllicite, de Youssef Qardhaoui, figure mondiale des Frères musulmans et maître de Tarik Ramadan, ouvrage en vente libre qui explique comment battre sa femme, traiter les esclaves et les infidèles, etc. En parlant des « fascistes verts », Rachid Boudjédra avait pointé du doigt les vrais « nouveaux fascistes », rarement qualifiés comme tels en Occident en raison de leur exotisme C'est en réalité l'incorrection politique" de del Valle, le fait qu'il soit "islamiquement incorrect", qui sont à l'origine du procès en sorcellerie dont le jeune chercheur en géopolitique est aujourd'hui victime. Citant abondamment les autorités morales "antiracistes" pour disqualifier ceux qui dénoncent l'islamisme et pour "prouver" la montée du péril "islamophobe", ses détracteurs ont soigneusement omis de retranscrire les propos du président d'SOS Racisme, Malek Boutih relatés dans l'Express du 9/05/2002 : " Les islamistes sont encore plus dangereux. Ils sont enchantés de ce qui vient de se passer avec Le Pen : chacun chez soi, avec son ordre moral. Quand je vois des associations prétendre faire du soutien scolaire, alors qu'elles n'ont qu'une ambition, organiser un quadrillage idéologique, imposer le voile et leurs normes sociales, il serait temps de mettre un coup de balai à tout ça. Moi, je ne veux pas d'organisations islamistes en France, même si elles prennent le faux nez d'associations culturelles ou caritatives. Derrière le travail social, on propage la haine ». Malek Boutih, comme dailleurs la plupart des Musulmans, premières victimes de lislamisme, dont les meilleurs alliés sont des non-musulmans, ce qua montré del Valle dans ses études sur Lislamisme et les Etats-Unis, ne se trompe pas d'ennemis lorsqu'il dénonce sans ambages la judéophobie islamiste, minimisée par Ternisien, et qualifie certain jeunes " beurs " de banlieue de « petits Le Pen de quartiers » ! Que l'on soit en désaccord avec Alexandre Del Valle est une chose. Qu'on l'accuse d'islamophobie, de "racisme" anti-arabes" ou de "fascisme" est totalement inacceptable et honteux. Cette propension à la réductio ad hitlerum de toute personne ayant un avis critique sur l'islam, manifeste bel et bien le symptôme récurrent d'un délabrement intellectuel contagieux en France. Que ceux qui ne partagent pas ses idées ou qui sont choqués par le fait quil déclare la guerre à la police de la pensée d'extrême-gauche et aux totalitarismes rouge-brun-vert débattent avec lui plutôt que de recourir aux odieux procès d'intentions. Le débat intellectuel en sera réhaussé. Les fatwas contre les libre-penseurs, les politiques de l'Autruche et les censures ne feront qu'aggraver un peu plus la situation de millions de Musulmans, victimes non seulement de l'islamo-terrorisme, mais de l'obscurantisme islamiste en général, que daucuns continuent à considérer, en Europe, à la suite de Foucault ou Franz Fanon, inspirateur de Khomeiny, comme une « heureuse spiritualité politique » ou un progressisme identitaire, une voie pour le tiermonde Le vrai racisme réside peut être dans cette conviction implicite selon laquelle « les Lumières, cest pas pour eux » .
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